Emmanuelle Lemaître est agricultrice, plus précisément bergère à Héronchelles (Seine-Maritime). Elle projette d’installer des panneaux photovoltaïques sur une de ses parcelles.

Ne pas être dépendant d’aides, trouver le plus possible de ressources différentes et être résilient : telles sont les priorités d’Emmanuelle Lemaître, à la tête de quelque 300 brebis, « ses filles, ses princesses », comme elle les appelle volontiers.

Une profession qui se transmet en tout cas de génération en génération dans la famille, et plus précisément depuis l’arrière-grand-père, berger dès 1930 dans cette vallée d’Héronchelles.

 

Diversifier les ressources et s’assurer une rentrée d’argent

Aujourd’hui, l’agricultrice veut bien entendu préserver sa profession, mais elle cherche également à diversifier ses ressources : elle vend déjà sa viande, gère un commerce, loue des brebis en écopâturage et depuis peu, elle souhaite se lancer dans un nouveau projet, avec l’installation de panneaux photovoltaïques sur une de ses parcelles, qui lui assurerait une rentrée d’argent supplémentaire.

 

Sur une parcelle ensoleillée de six hectares

« C’est une parcelle de six hectares, très ensoleillée. Les panneaux photovoltaïques ne couvriraient que 50 % de cette parcelle. Et comme je ne veux pas qu’il y ait de gêne visuelle, les panneaux seraient espacés avec également un système d’ombrières », explique Emmanuelle Lemaître, qui ajoute que le site sera clôturé et qu’il aura vocation à devenir une zone de refuge pour le petit gibier, comme les perdrix par exemple.

 

Un projet recyclable à 95 %

« Je veux que ce soit un bel espace, on plantera aussi des haies », poursuit la bergère qui veut préserver son activité agricole et l’herbe de sa prairie, sans la traiter, et donc obtenir une ressource complémentaire en louant cet espace pour ce projet agrivoltaïque.

Elle plaide par ailleurs que ce type de projet est « recyclable à 95 %. Il n’y pas d’impact de bétonnage par exemple, contrairement aux éoliennes ».